Un procès d’envergure s’ouvre ce lundi à Paris, mettant en cause Marine Le Pen, le Rassemblement National et 24 autres personnes pour des soupçons de détournement de fonds publics européens. Cette affaire, qui remonte à 2015, pourrait avoir des répercussions significatives sur le paysage politique français et l’avenir du parti.
Au cœur de l’accusation, un présumé système de financement du parti via l’emploi d’assistants parlementaires européens. Selon les enquêteurs, ces assistants auraient en réalité travaillé principalement pour le parti, en contradiction avec la réglementation européenne.
Parmi les accusés figurent des personnalités de premier plan du RN, dont Marine Le Pen elle-même, Louis Aliot, Bruno Gollnisch, et Julien Odoul. Ils sont accompagnés d’anciens assistants parlementaires et de collaborateurs du parti.
Les enjeux sont considérables pour Marine Le Pen et le RN. En cas de condamnation, les accusés risquent jusqu’à dix ans d’emprisonnement, un million d’euros d’amende, et surtout une peine d’inéligibilité de dix ans. Cette dernière sanction pourrait compromettre les ambitions présidentielles de Marine Le Pen pour 2027.
Le RN, pour sa part, dénonce un acharnement judiciaire et une procédure à caractère politique. Les accusés contestent les faits, évoquant une « mutualisation » du travail des assistants parlementaires.
Le Parlement européen, partie civile dans cette affaire, réclame deux millions d’euros de dommages et intérêts.
Ce procès, qui durera jusqu’au 27 novembre, pourrait avoir des répercussions importantes sur la scène politique nationale et locale.