Alors qu’une nouvelle mobilisation s’annonce à la mi-novembre dans le monde agricole, la colère qui gronde en Occitanie pourrait s’étendre au Tarn-et-Garonne. Entre épizooties dévastatrices et menace du traité Mercosur, le désespoir gagne les exploitations de la région.
Dans le département voisin du Tarn, six agriculteurs ont récemment fait parler d’eux en posant torse nu derrière une banderole éloquente : « L’État est à bout de souffle et nous à bout de nerfs ». Un cri d’alarme qui résonne particulièrement dans les exploitations tarn-et-garonnaises, où les éleveurs font face aux mêmes difficultés.
La situation sanitaire est alarmante. La fièvre catarrhale ovine (FCO) et la maladie hémorragique épizootique (MHE) frappent durement les troupeaux de la région, avec des pertes pouvant atteindre jusqu’à 50% dans certains élevages. Les éleveurs signalent des avortements en série et des pertes considérables dans leurs cheptels.
Mais la menace qui cristallise toutes les colères est celle du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Les éleveurs craignent une concurrence déloyale avec des pays aux normes sanitaires et environnementales moins strictes.
Alors que les syndicats agricoles appellent à la mobilisation dans plusieurs départements d’Occitanie, reste à voir si le Tarn-et-Garonne rejoindra ce mouvement qui s’annonce plus radical que celui de l’hiver dernier.