Deux conseillers municipaux de Moissac, Nabila Cacouch et Ignace Véla, ont annoncé la création d’un groupe d’opposition sous les couleurs de l’Union Citoyenne Moissagaise (UCM) au sein du conseil municipal. Élus initialement sur la liste Territoires et Moissac solidaires (TEMS), ils franchissent le pas d’une clarification politique, renforçant ainsi la dynamique de l’UCM en vue des municipales de 2026.
Une clarification politique nécessaire
L’Union Citoyenne Moissagaise (UCM) vient de franchir une nouvelle étape dans son implantation locale. Nabila Cacouch et Ignace Véla, deux conseillers municipaux élus en 2020 sur la liste Territoires et Moissac solidaires (TEMS), ont officiellement annoncé la création d’un groupe d’opposition UCM au sein du conseil municipal de Moissac.
Les deux élus ont informé le maire Romain Lopez (RN) de leur décision, après avoir prévenu leurs anciens colistiers. « Nous devions le faire, par souci d’efficacité et surtout de transparence vis-à-vis des Moissagais », explique Nabila Cacouch.
Ignace Véla précise les motivations de cette démarche : « C’est une clarification nécessaire, mais nous restons attachés au rassemblement des républicains et des progressistes. » Cette déclaration suggère que le groupe UCM entend incarner une opposition de gauche et du centre face à la municipalité RN, tout en se démarquant d’autres forces politiques locales.
Un point d’appui pour la campagne de Séverine Laurent
Cette initiative marque un tournant pour l’UCM, qui devient désormais une force d’opposition visible et active dans le paysage politique moissagais. Pour Séverine Laurent, candidate déclarée de l’UCM aux municipales de 2026, il s’agit d’un signal fort.
« Grâce à ces deux élus, nous avons désormais voix au chapitre au sein du conseil municipal. Ce groupe constituera un point d’appui important dans notre campagne », affirme la candidate. Cette présence au conseil municipal offre à l’UCM une visibilité accrue et une légitimité institutionnelle pour porter ses propositions alternatives.
Le groupe UCM disposera d’un temps de parole lors des conseils municipaux, pourra interpeller la majorité sur les décisions prises et incarner concrètement l’opposition citoyenne que revendique le mouvement. Un atout non négligeable dans la perspective des municipales de mars 2026.
Nabila Cacouch : une militante de terrain engagée
Nabila Cacouch, 41 ans, gestionnaire de paie et mère de deux enfants, est née et vit à Moissac. Militante de terrain, elle s’est investie dans le Conseil citoyen du Sarlac, témoignant d’un engagement local de longue date.
Entrée au conseil municipal il y a quelques mois à la suite d’une vacance de siège, elle s’est rapidement illustrée par ses interpellations sur des sujets sensibles : transparence sur la gestion des crèches municipales et suppression de 62 postes au sein de l’administration communale.
Son profil de militante proche des préoccupations concrètes des habitants et sa capacité à interpeller la majorité sur les décisions qui impactent le quotidien des Moissagais font d’elle une figure montante de l’opposition locale.
Ignace Véla : l’expérience au service du collectif
Ignace Véla, ancien rugbyman et retraité de la fonction publique, est également natif de Moissac. Son attachement à sa ville et son parcours dans le service public constituent les fondations de son engagement politique.
Il a rejoint l’Union Citoyenne Moissagaise en septembre 2024, peu avant l’annonce de la candidature de Séverine Laurent aux municipales. Sa décision de créer un groupe UCM au conseil municipal témoigne de sa volonté d’assumer pleinement cet engagement et de contribuer à la structuration de l’opposition locale.
Son expérience d’élu et sa connaissance des dossiers municipaux constituent des atouts précieux pour le jeune groupe UCM qui devra rapidement trouver sa place dans les débats du conseil municipal.
Une dynamique qui se confirme pour l’UCM
Avec l’arrivée de ces deux élus, l’Union Citoyenne Moissagaise confirme sa dynamique et son ambition de proposer une alternative citoyenne et républicaine aux Moissagais dans la perspective des municipales de 2026.
Après le succès de son forum citoyen du 11 octobre, qui avait rassemblé de nombreux participants autour des enjeux locaux, l’UCM poursuit sa structuration et son implantation. La création de ce groupe au conseil municipal constitue une étape supplémentaire dans la construction d’une force politique locale capable de peser dans le débat public.
Reste à savoir si cette stratégie de clarification politique portera ses fruits lors des municipales de mars 2026, face à une majorité RN sortante et dans un contexte politique local marqué par les divisions de l’opposition.
Un paysage politique moissagais recomposé
Cette création d’un groupe UCM modifie les équilibres au sein du conseil municipal de Moissac. La liste TEMS, sur laquelle avaient été élus Nabila Cacouch et Ignace Véla, perd deux de ses représentants, tandis que l’UCM fait son entrée officielle dans l’hémicycle.
Pour la majorité RN menée par Romain Lopez, l’émergence de cette nouvelle force d’opposition constitue un défi supplémentaire. Le groupe UCM entend incarner une opposition républicaine et progressiste, en rupture avec la ligne politique municipale actuelle.
Les prochains conseils municipaux permettront de mesurer la capacité de ce jeune groupe à porter une parole alternative et à peser sur les décisions de la majorité. Pour Séverine Laurent et l’UCM, l’enjeu est désormais de transformer cette présence institutionnelle en force de proposition crédible pour 2026.
