Le gouvernement dévoile les contours du budget 2025, avec un objectif ambitieux de 50 milliards d’euros d’économies. Alors que les discussions avec les forces politiques viennent de débuter, plusieurs mesures commencent à se dessiner.
La fiscalité des grandes entreprises resterait sous surveillance, avec le maintien d’une surtaxe devant rapporter environ 8 milliards d’euros. Cette mesure, discutée avec le MEDEF, est présentée par Eric Lombard, ministre de l’Économie, comme un « geste de solidarité » du monde entrepreneurial.
Côté particuliers, le gouvernement veut rassurer la classe moyenne : pas de hausse de TVA ni de nouveaux impôts qui affecteraient leur pouvoir d’achat. Le barème de l’impôt sur le revenu sera indexé sur l’inflation, une mesure qui protégera notamment les 600 000 Français qui risqueraient sinon de basculer dans l’imposition.
Les hauts revenus pourraient en revanche être davantage mis à contribution. Si la contribution exceptionnelle prévue par le gouvernement Barnier est abandonnée, d’autres mécanismes sont à l’étude, notamment une lutte renforcée contre « la sur-optimisation fiscale ». Un relèvement de la « flat tax » sur les revenus du capital, actuellement fixée à 30%, est également envisagé.
Le monde agricole n’est pas oublié, avec des mesures rétroactives prévues au 1er janvier, notamment pour faciliter la transmission des exploitations aux jeunes agriculteurs. Dans la fonction publique, le passage controversé à trois jours de carence pour maladie est remis en discussion.
Le gouvernement, qui espère une adoption du budget « courant février », doit maintenant convaincre les parlementaires. Les discussions qui s’ouvrent, notamment avec la gauche, pourraient encore faire évoluer ces premières orientations.
