Neuf mois après le lancement de son offensive contre la mode éphémère, la France continue de montrer la voie dans la lutte contre cette pratique de surconsommation, source majeure de pollution plastique.
Un élan politique qui se concrétise
Depuis le début de l’année 2024, les deux propositions de loi déposées à l’Assemblée nationale ont fait leur chemin. La loi visant à freiner la fast fashion a été adoptée au printemps et est entrée en vigueur cet été. Le gouvernement français, fidèle à sa volonté de montrer l’exemple à l’échelle européenne, a rapidement mis en place les premiers décrets d’application.
Des mesures concrètes en action
Parmi les mesures phares désormais en vigueur :
- Un système de pénalités financières basé sur un score de durabilité est opérationnel depuis août 2024.
- L’affichage environnemental pour les vêtements est devenu obligatoire pour toutes les grandes enseignes.
- Une méthode de calcul prenant en compte l’ensemble du cycle de vie du produit a été officiellement adoptée et sert de référence pour l’industrie.
Des défis en cours de résolution
Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, certains défis persistent :
- La définition précise d’une « référence » dans le monde de la mode éphémère fait toujours l’objet de débats, mais un consensus se dessine.
- Les relations diplomatiques, notamment avec la Chine, restent délicates. Des négociations sont en cours pour trouver un terrain d’entente concernant les géants de l’ultra fast fashion comme Shein.
Un mouvement qui s’étend
L’initiative française a suscité un vif intérêt au niveau européen. Plusieurs pays membres de l’UE ont annoncé leur intention de suivre l’exemple français, et des discussions sont en cours à Bruxelles pour harmoniser les réglementations à l’échelle continentale.
L’industrie s’adapte
Face à ces nouvelles réglementations, l’industrie de la mode montre des signes d’adaptation. Certaines grandes marques ont déjà revu leurs modèles de production et de distribution, misant davantage sur la qualité et la durabilité.
Perspectives
Alors que nous entrons dans le dernier trimestre de 2024, les premiers effets de cette législation commencent à se faire sentir. Les chiffres préliminaires indiquent une légère baisse de la consommation de vêtements « jetables », mais il faudra attendre encore quelques mois pour mesurer pleinement l’impact de ces mesures.
La France reste déterminée à poursuivre ses efforts pour une industrie textile plus respectueuse de l’environnement. Ce combat contre la fast fashion semble bien être le début d’une révolution dans nos habitudes de consommation vestimentaire, avec des répercussions qui pourraient s’étendre bien au-delà des frontières françaises.
