La proposition de résolution visant à destituer le président Emmanuel Macron, initiée par La France Insoumise (LFI), ne sera pas débattue dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Cette décision, prise lors de la conférence des présidents ce mardi, met un terme à la procédure avant même qu’elle n’atteigne le stade du débat en séance plénière.
Le rejet de l’inscription du texte à l’ordre du jour de l’Assemblée résulte d’un vote en conférence des présidents, où l’abstention du Rassemblement National (RN) a joué un rôle déterminant. Les groupes de l’ancienne majorité (EPR, MoDem, Horizons), la Droite républicaine (ex-LR), et l’UDR (ciottistes) ont voté contre l’examen du texte, tandis que les quatre groupes de gauche se sont prononcés pour.
Cette décision intervient après le rejet massif de la proposition en commission la semaine dernière. Selon les règles en vigueur, le texte aurait dû être examiné au plus tard le 15 octobre, soit 13 jours après son passage en commission.
Le positionnement du RN dans cette affaire soulève des questions. Son abstention a empêché la constitution d’une majorité en faveur du débat, ce qui amène certains observateurs à s’interroger sur la stratégie du parti d’extrême droite face à l’exécutif.
Il est important de noter que, même si la proposition avait atteint l’hémicycle, ses chances de succès étaient extrêmement minces. Une destitution présidentielle nécessite une majorité des deux tiers à la fois à l’Assemblée nationale et au Sénat, un seuil particulièrement élevé dans le paysage politique actuel.
Cet épisode met en lumière les dynamiques complexes au sein de l’opposition à l’Assemblée nationale. Pour LFI et les autres partis de gauche, cet échec représente un revers dans leur tentative de mettre en difficulté le président Macron. Il souligne également les limites de leur capacité à fédérer une opposition large et cohérente contre l’exécutif.
Alors que cette page se tourne, l’attention se portera probablement sur les prochaines batailles politiques à l’Assemblée, notamment autour des projets de loi du gouvernement Barnier et de la préparation des futures échéances électorales. La question reste posée : comment les différentes forces d’opposition vont-elles se positionner à l’avenir, notamment sur des sujets aussi cruciaux que la tentative de destitution du président ?