Une habitante de Lamothe-Capdeville vient de relever un défi de taille : boucler son premier marathon. Marie, coureuse amateure depuis une dizaine d’années, a franchi la ligne d’arrivée du marathon de Barcelone en 4h15, une performance remarquable pour une première expérience sur cette distance mythique.
De Lamothe-Capdeville à l’Arc de Triomphe barcelonais
C’est sous l’emblématique Arc de Triomphe de Barcelone que Marie a connu l’un des moments les plus intenses de sa vie sportive. Bras levés vers le ciel, sourire radieux et médaille autour du cou, elle a franchi la ligne d’arrivée de son tout premier marathon, bouclant les 42,195 kilomètres en 4h15.
« À l’arrivée, c’est vraiment une émotion beaucoup plus forte, un mélange de fierté, le relâchement de la tension, la joie d’avoir réussi… Qui m’a fait verser quelques larmes de bonheur », confie cette habitante de Lamothe-Capdeville qui a parcouru plus de 700 kilomètres en préparation de ce défi.
Une aventure partagée
Marie n’était pas seule dans cette aventure. Son ami et partenaire d’entraînement Philippe l’a accompagnée tout au long du parcours. « Nous sommes restés en duo de choc », explique-t-elle. « Philippe a été mon moteur pour finir les derniers kilomètres, il m’a encouragée et on a mis le turbo pour les derniers mètres. »
Le choix de Barcelone pour ce baptême marathonien n’était pas le fruit du hasard : « Nous avons choisi Barcelone pour mon premier marathon car c’est un parcours roulant, festif et nous voulions profiter de l’épreuve pour visiter une grande ville », explique Marie. Le marathon catalan est en effet réputé pour son ambiance et son tracé accessible aux novices.
Une préparation rigoureuse dans le Tarn-et-Garonne
Pendant trois mois, Marie et Philippe ont suivi un programme d’entraînement intensif sous la houlette de Patrick Laloum, leur coach. « La préparation a été de 12 ou 13 semaines, cela s’est très bien déroulé, pas de blessure, de la fatigue évidemment quand on cumule 60 km par semaine », raconte-t-elle.
Les lieux d’entraînement favoris du duo ? Le canal, la coulée verte, le Fau, et bien sûr les routes et chemins de Lamothe-Capdeville et Saint-Martial. « Nous avons fait tous les entraînements à minimum deux, avec quatre sorties par semaine », précise la marathonienne. « Le plus contraignant a été le froid certains matins. »
Une passion née par nécessité
Si Marie court aujourd’hui des marathons, c’est presque par hasard. « J’ai commencé à courir en 2013 en arrivant sur Montauban car c’est le seul sport que je pouvais pratiquer quelle que soit l’heure sans devoir faire garder ma fille », explique cette mère de famille, sportive depuis toujours.
Coureuse occasionnelle pendant plusieurs années, elle a progressivement augmenté son niveau de pratique : la Sapiacaine, les 10 km de Montauban, puis son premier semi-marathon à Dakar, suivi de celui de Montauban. Après une pause de quelques années, elle a rejoint un groupe d’entraînement structuré il y a deux ans, ce qui l’a conduite à franchir un nouveau cap.
« Quand je cours, il y a une forme de liberté, de bien-être. Seule, c’est une sorte de méditation, de lâcher-prise sur les problèmes du quotidien ou simplement prendre un grand bol d’air », confie Marie.
La course, un révélateur de soi
Pour Marie, cette expérience va bien au-delà de la simple performance sportive. « Avoir fini ce marathon en un temps tout à fait honorable dont je suis fière pour le premier, m’a permis de prendre plus confiance en moi, rien n’est impossible, il faut suivre ses envies, tester ses limites », affirme-t-elle avec conviction.
La course n’a pas été sans difficultés. « Des douleurs jamais perçues jusqu’à ce jour, notamment à la hanche depuis le 12ème kilomètre et la nausée, m’ont obligée à ralentir et marcher un peu. Les 5 ou 7 derniers kilomètres m’ont paru sans fin », se souvient-elle. Mais l’ambiance festive et les encouragements du public l’ont portée jusqu’à la ligne d’arrivée.

De nouveaux défis à l’horizon
Loin de s’arrêter là, Marie a déjà prévu ses prochains objectifs : l’Ekiden de Montauban, une course en relais entre amis, puis la Veni Vici au Pont du Gard. Et pour 2026, un nouveau marathon se profile, peut-être à Rome, « la ville éternelle ».
Son conseil à ceux qui hésitent encore à se lancer ? « Si l’envie de courir vous prend, n’hésitez pas à mettre vos baskets. Un pas après l’autre, le début ce n’est pas facile, parfois décourageant, et puis un jour on fait 42,195 km avec le sourire ! »
Une aventure humaine
Au-delà de la performance sportive, Marie retient surtout l’aventure humaine : « De la prépa à la ligne d’arrivée, cela a été une aventure de partage, de dépassement et de rires. Une chose qui me paraissait infaisable il y a un an. »
Ce premier marathon restera gravé dans sa mémoire, particulièrement « l’énorme flot d’émotions ressenti à l’arrivée et la force que donne le public pour boucler cette distance mythique. » Une expérience que d’autres coureurs du Tarn-et-Garonne pourraient bien être tentés d’imiter après avoir lu son témoignage.