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Le nouveau Nutri-Score enfin validé malgré des désaccords au sein du gouvernement

Après plusieurs mois d’incertitude et des dissensions gouvernementales, le nouvel algorithme du Nutri-Score a finalement été validé ce vendredi. Ce système d’étiquetage nutritionnel, plébiscité par les consommateurs, va être renforcé pour lutter contre le surpoids et l’obésité, tout en veillant à ne pas désavantager les produits du terroir français.

Un compromis entre santé publique et défense du patrimoine culinaire

Les ministres de l’Économie, de la Santé, de l’Agriculture et du Commerce ont annoncé dans un communiqué commun la signature de l’arrêté modifiant les règles de calcul du Nutri-Score. Cette décision a été prise en considération des enjeux de santé publique liés au surpoids, à l’obésité et à leurs conséquences comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers.

Les entreprises et marques engagées dans cette démarche (toujours volontaire) disposent désormais de deux ans pour mettre à jour leurs emballages et apposer le nouveau Nutri-Score.

Des réticences au sein du gouvernement

Le feu vert semblait loin d’être acquis la semaine dernière. La ministre de l’Agriculture avait publiquement freiné la publication de l’arrêté, estimant que le Nutri-Score donnait une mauvaise note aux produits emblématiques du terroir, notamment les fromages et la charcuterie.

Après la validation de l’arrêté, elle a précisé sa position, se déclarant favorable au Nutri-Score mais avec une demande d’amélioration continue du dispositif. Elle continue de mettre en garde contre les effets secondaires du système, notamment concernant la notation des fromages sur une base de 100 grammes, alors que la consommation habituelle est d’environ 30 grammes.

Un nouvel algorithme plus précis

Conçu par des scientifiques experts en nutrition, le Nutri-Score a été mis en place en 2017 en France, sur la base du volontariat, et dans six autres pays européens. Il classe les produits alimentaires de A à E selon leur composition et leurs apports nutritionnels.

Le nouveau mode de calcul améliore notamment :

  • La différenciation entre les aliments selon leur teneur en sel et en sucre
  • La classification des poissons gras
  • L’évaluation des huiles moins riches en acides gras saturés
  • La notation des boissons

Une avancée pour la santé publique

Pour le concepteur du Nutri-Score, cette décision représente une avancée importante pour la santé publique, l’arrêté étant attendu depuis plus d’un an.

L’association de consommateurs Foodwatch considère également cette validation comme le résultat d’une mobilisation citoyenne face aux intérêts des lobbies agroalimentaires.

Du côté de la distribution, la fédération patronale des supermarchés (FCD) a accueilli favorablement l’arrêté, considérant le Nutri-Score comme un outil utile qui incite tant à de meilleurs choix nutritionnels qu’à l’amélioration des recettes par les entreprises.

Vers une obligation européenne ?

Les partisans du Nutri-Score estiment qu’il reste encore des défis à relever pour convaincre davantage d’industriels d’adopter ce système et, à terme, le rendre obligatoire afin de permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés.

Foodwatch a annoncé qu’elle poursuivrait ses efforts pour dénoncer l’influence des lobbies auprès de la Commission européenne et pour que le logo devienne obligatoire dans toute l’Europe.

Le gouvernement a indiqué que les ministères concernés étudieraient les potentiels effets secondaires du système et engageraient des discussions au niveau européen pour mieux les prendre en compte.

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