Pierre-Antoine Levi, sénateur de Tarn-et-Garonne et membre du groupe Union centriste, a réagi ce mardi à la chute du gouvernement de François Bayrou. Dans une déclaration, l’élu exprime sa « profonde inquiétude » face à l’instabilité politique qui frappe la France après le rejet du vote de confiance par l’Assemblée nationale.
Un pari risqué qui a échoué
Pour le sénateur, cette issue était « malheureusement prévisible au regard des équilibres parlementaires actuels ». Pierre-Antoine Levi pointe du doigt la stratégie choisie par François Bayrou :
Le choix de François Bayrou d’engager la responsabilité de son gouvernement sur l’article 49-1 de la Constitution, plutôt que d’attendre une motion de censure, apparaît rétrospectivement comme une erreur tactique selon l’analyse du sénateur centriste.
L’inquiétude d’un élu territorial
Pierre-Antoine Levi ne cache pas ses préoccupations concernant les conséquences de cette nouvelle crise institutionnelle sur les territoires :
L’élu souligne particulièrement l’impact sur son département : « Nos territoires, comme celui de Tarn-et-Garonne, ont besoin de stabilité pour mener à bien leurs projets de développement. » Cette déclaration reflète les préoccupations des élus locaux face à l’incertitude politique nationale.
Un appel pressant à Emmanuel Macron
Face à cette situation, Pierre-Antoine Levi formule un appel direct au président de la République :
Le sénateur insiste sur l’urgence de la situation, soulignant que « notre pays ne peut plus se permettre cette valse des Premier ministres qui nuit à son image et à sa capacité d’action ». Cette critique sous-entend une certaine exaspération face à la succession des crises gouvernementales.
Des réformes nécessaires malgré tout
Malgré la chute du gouvernement, Pierre-Antoine Levi maintient que les enjeux budgétaires demeurent pressants :
Cette position témoigne de la continuité des préoccupations budgétaires au-delà des alternances gouvernementales, un point de vue partagé par de nombreux élus centristes soucieux des finances publiques.
Un appel au dépassement des clivages
Le sénateur conclut son communiqué par un appel à l’union nationale face à la crise :
Cette déclaration s’inscrit dans la tradition centriste de recherche du consensus et traduit l’exaspération d’une partie de la classe politique face à l’enlisement de la situation.
Les défis à venir
Avec la chute de François Bayrou, Emmanuel Macron se retrouve confronté au défi de nommer un nouveau Premier ministre capable de faire adopter le budget 2026. Les équilibres parlementaires, inchangés depuis les législatives de 2024, rendent cette tâche particulièrement ardue.
Pour Pierre-Antoine Levi, comme pour de nombreux élus centristes, l’enjeu dépasse les considérations partisanes : il s’agit de redonner à la France une capacité d’action gouvernementale à la hauteur des défis économiques et sociaux qu’elle doit affronter.