Suite au blocage du lycée agricole de Capou à Montauban le mercredi 30 avril, Vincent Roberti, préfet de Tarn-et-Garonne, a fermement réagi en condamnant l’action menée par la Coordination rurale 82. Cette manifestation a empêché la tenue d’une réunion d’information destinée aux agriculteurs volontaires concernant l’action des services de l’État en milieu agricole.
Une action « incompréhensible » qui nuit aux agriculteurs eux-mêmes
Dans son communiqué, le préfet qualifie cette action d' »incompréhensible », soulignant qu’elle a privé des agriculteurs volontaires d’informations utiles tout en bloquant un outil de formation essentiel pour la profession. Vincent Roberti rappelle qu’être responsable agricole implique également d’expliquer et de sensibiliser ses adhérents sur le rôle fondamental de l’État dans le bon fonctionnement du système agricole.
Face à ce qu’il considère comme « une absence manifeste de volonté de dialogue » de la part de la Coordination rurale, le représentant de l’État a tenu à réaffirmer l’importance des missions de contrôle, garantes de l’égalité de traitement entre agriculteurs et du bon usage des fonds publics, notamment ceux issus de la Politique agricole commune (PAC).
Des contrôles nécessaires mais encadrés
La veille de cet incident, le Comité stratégique de la Mission Inter-Services de l’eau et de la Nature (MISEN) de Tarn-et-Garonne s’était réuni en préfecture sous la présidence du préfet et en présence du Procureur de la République Bruno Sauvage. Cette réunion a permis de faire le bilan des actions menées en 2024 et de définir les orientations pour 2025 concernant la gestion de l’eau, des milieux aquatiques et de la nature.
Le bilan présenté fait état de plus de 1300 contrôles réalisés dans le département en 2024, tant chez des particuliers que des professionnels. Ces vérifications ont principalement concerné la protection des espèces protégées (40% des contrôles), la gestion de la ressource en eau (40%) et la préservation des milieux aquatiques (10%).
Le préfet souligne que « la très grande majorité [de ces contrôles] n’a posé aucune difficulté », comme en témoignent les retours positifs des exploitants contrôlés. Il rappelle que les services de l’État poursuivront leurs efforts pour favoriser la bonne acceptation de ces contrôles, notamment à travers des directives de pédagogie aux contrôleurs, la mise en place du « contrôle unique » par exploitation, et l’organisation de réunions de coordination avec la profession.
En conclusion, Vincent Roberti a tenu à saluer « l’engagement quotidien des centaines d’agents de l’État » qui œuvrent aux côtés de la profession agricole, des collectivités et de tous les partenaires du secteur, dans un souci constant de dialogue constructif et au bénéfice tant des agriculteurs que des consommateurs.