L’Assemblée nationale a massivement rejeté ce mardi le projet de loi de finances 2025. Une situation inédite où seule la gauche a voté en faveur d’un texte qu’elle a profondément remanié au fil des débats, tandis que les autres groupes, de la majorité présidentielle au Rassemblement national, ont voté contre.
Le résultat est sans appel : 362 députés ont rejeté ce projet de budget, contre 192 voix favorables venues des rangs du Nouveau Front populaire. Le texte va désormais poursuivre son parcours au Sénat, dans un contexte politique de plus en plus tendu.
Au cœur des débats, un bras de fer sur les recettes supplémentaires. Si la gauche revendique avoir proposé 75 milliards d’euros de nouvelles recettes, le rapporteur général du Budget, Charles de Courson, conteste ces chiffres, évoquant même une possible « perte sèche de recettes fiscales de plus de six milliards d’euros ».
La majorité dénonce un texte « dénaturé » et « irréaliste », pointant notamment la suppression de l’article sur la contribution française au budget de l’Union européenne. Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, promet néanmoins de reprendre certains amendements discutés lors de la suite du parcours législatif.
Cette séquence parlementaire, démarrée le 21 octobre, aura été marquée par l’absentéisme des députés de la majorité et des alliances changeantes qui ont souvent mis le gouvernement en difficulté. Un scénario qui pourrait se répéter lors des prochaines étapes de l’examen budgétaire.
