Par Pascal ELLUL Directeur de cabinet parlementaire et représentant départemental de Nouvelle Énergie
À 37 ans, comme des millions d’actifs, je mesure chaque jour l’urgence de transformer notre système de retraites. Chaque mois, près d’un tiers de nos salaires part en cotisations retraite, pour un système qui peine à garantir l’avenir des pensions. Cette situation n’est pas une fatalité, c’est le résultat d’un immobilisme coupable que nous devons collectivement combattre.
Regardons la réalité en face : avec 28% de cotisations prélevées sur nos salaires, la France détient l’un des taux les plus élevés d’Europe. Et pour quel résultat ? Un taux de remplacement de 68% à la retraite, bien inférieur à ce qu’obtiennent les Danois qui, eux, ne cotisent que 13% pour une pension représentant 77% de leur dernier salaire. Ces chiffres ne mentent pas : notre système est profondément inefficace.
« Notre régime de retraites fonctionne comme une pyramide de Ponzi institutionnalisée », résume parfaitement David Lisnard, président de Nouvelle Énergie. On demande aux actifs de financer toujours plus généreusement les pensions actuelles, alors même que la pérennité du système n’est pas assurée. Le Conseil d’orientation des retraites est formel : notre système restera déficitaire pendant au moins 45 ans. Sans réforme profonde, l’équation est insoluble pour l’ensemble de notre société.
Pourtant, des solutions existent. Partout en Europe, des pays ont su moderniser leur système de retraites. Le Portugal assure à ses retraités un taux de remplacement de 99% avec des cotisations de 23%. Les Pays-Bas et le Danemark ont développé des modèles mixtes, alliant solidarité et efficacité grâce à la capitalisation collective.
C’est précisément ce chemin de transformation que propose Nouvelle Énergie. Non pas une énième réforme paramétrique qui ne ferait que reporter le problème, mais une refonte en profondeur de notre système pour le rendre plus juste et plus efficace. Concrètement, nous voulons :
- Bâtir un système mixte qui combine intelligemment répartition et capitalisation collective
- Réduire progressivement les cotisations obligatoires pour redonner du pouvoir d’achat aux actifs
- Créer des comptes individuels d’épargne retraite, gérés professionnellement et strictement régulés
- Garantir des mécanismes de solidarité robustes pour qu’aucun retraité ne vive dans la précarité
Cette transformation est d’autant plus urgente que la confiance dans le système actuel s’érode. Plus de la moitié des 18-24 ans épargnent déjà par leurs propres moyens pour leur retraite, signe qu’il est temps de restaurer la confiance dans notre pacte social. Sans changement structurel, c’est l’adhésion collective à notre système de protection sociale qui est menacée.
La réforme que nous proposons n’est pas un saut dans l’inconnu. C’est une transformation réfléchie, inspirée des meilleurs modèles européens. Elle permettra enfin de sortir de ce système kafkaïen où l’on cotise toujours plus pour recevoir toujours moins.
En tant que représentant départemental de Nouvelle Énergie, je mesure chaque jour l’attente de nos concitoyens pour une vraie réforme des retraites. Pas un rafistolage de plus, mais une transformation profonde qui réconcilie enfin justice sociale et efficacité économique. L’exemple de nos voisins européens montre que c’est possible. À nous d’avoir maintenant le courage de nous engager sur cette voie.
L’heure n’est plus aux demi-mesures. Il est temps d’oser une réforme ambitieuse qui garantira des retraites décentes pour tous, tout en préservant le pouvoir d’achat des actifs. C’est le sens du combat que je mène avec Nouvelle Énergie. Pour notre pacte social, pour notre pays, nous avons le devoir d’agir maintenant.
Pascal ELLUL est Directeur de cabinet parlementaire et représentant départemental de Nouvelle Énergie, le parti fondé et présidé par David LISNARD, Maire de Cannes et Président de l’Association des Maires de France
