Après plus de cinquante jours de vacance gouvernementale, Michel Barnier, 73 ans, a pris ses quartiers à Matignon le 5 septembre 2024. Retour sur une première semaine chargée pour le nouveau Premier ministre, marquée par des consultations tous azimuts et des promesses de « changements et de ruptures ».
Un début sous le signe de l’écoute et du dialogue
Dès sa nomination, l’ancien commissaire européen s’est lancé dans un marathon de consultations. Du jeune Gabriel Attal à l’expérimenté Gérard Larcher, en passant par les ténors de la droite comme Laurent Wauquiez, Michel Barnier a multiplié les rencontres. « J’ai besoin de vous et le président de la République a besoin de vous », a-t-il déclaré aux députés de la majorité, soulignant sa volonté de rassembler.
Des priorités affichées
La santé s’est rapidement imposée comme l’une des « priorités » du nouveau gouvernement. Lors de son premier déplacement à l’hôpital Necker, Michel Barnier s’est montré « à l’écoute » des soignants, signalant son intention de s’attaquer aux défis du système de santé français.
Face à l’opposition
Le nouveau Premier ministre n’a pas tardé à faire face aux critiques. Répondant au Rassemblement National qui le plaçait « sous surveillance », Barnier a rétorqué avec aplomb : « Moi, je suis sous la surveillance de tous les Français ». Cette réplique illustre sa volonté de s’adresser à l’ensemble de la population, au-delà des clivages politiques.
Un style qui se dessine
À travers ses premières déclarations, Michel Barnier esquisse les contours de son action à Matignon. Il promet une « culture du compromis dynamique, où chacun garde son identité » et ambitionne de « relever la ligne d’horizon, individuelle pour chacun, collective pour la France ». Des mots qui traduisent une volonté de rassemblement et de renouveau.
Les défis à venir
Malgré ce début prometteur, les défis ne manquent pas. La composition du nouveau gouvernement, annoncée pour la semaine prochaine, sera un premier test. Michel Barnier promet une équipe « équilibrée, représentative, plurielle » dans laquelle « chacun aura sa place ».
Par ailleurs, le projet de budget de l’État, qu’il doit boucler rapidement, constituera une autre épreuve majeure. Sans oublier la nécessité de trouver des compromis avec une Assemblée nationale sans majorité absolue.
Cette première semaine a permis à Michel Barnier de poser les jalons de son action à Matignon. Entre consultations intensives et promesses de changement, le nouveau Premier ministre semble déterminé à imprimer sa marque. Reste à voir comment ces bonnes intentions se traduiront dans les actes, alors que les défis économiques, sociaux et politiques s’accumulent.
