Samy Tadrist, secrétaire général de l’Union Citoyenne Moissagaise (UCM), a annoncé sa démission dans un communiqué publié le 17 juin 2025. Cette rupture, motivée par des divergences profondes sur l’évolution de la formation politique, ouvre la voie à la constitution d’une nouvelle liste pour les élections municipales de 2026.
Une dérive idéologique dénoncée
Dans son communiqué, Samy Tadrist explique sa décision par « une profonde réflexion sur l’évolution de cette formation et sur ma conception de l’engagement politique local ». L’ancien secrétaire général reproche à l’UCM de s’être « progressivement éloignée de son projet originel » d’union citoyenne apartisane.
« Là où nous devions incarner l’ouverture et le rassemblement, l’UCM a basculé dans une approche idéologique qui exclut de fait une partie significative de nos concitoyens », dénonce-t-il. Il pointe particulièrement « le refus systématique de toute ouverture vers la droite » et les « attaques personnelles » dont il affirme avoir fait l’objet.
Des accusations graves contre ses anciens alliés
Samy Tadrist va plus loin en évoquant des « pratiques d’intimidation » et des « attaques personnelles inacceptables qui portent atteinte aux principes démocratiques les plus élémentaires ». Il qualifie ces méthodes d' »antithèse de ce que devrait être un débat politique local constructif », sans toutefois détailler la nature précise de ces accusations.
Cette sortie fracassante révèle des tensions internes importantes au sein de l’UCM, formation qui se voulait pourtant rassembleuse et située au-dessus des clivages partisans traditionnels.
Une nouvelle dynamique politique en préparation
Loin de marquer un retrait de la vie politique locale, cette démission annonce au contraire de nouveaux projets. « Cette démission n’est pas une fin, mais bien le début d’une nouvelle dynamique politique pour Moissac », affirme Samy Tadrist, qui envisage de « porter une liste représentant les valeurs de droite et du centre » pour les municipales de 2026.
Cette initiative viserait à « proposer aux Moissagais une alternative crédible, fondée sur le dialogue respectueux et l’écoute de toutes les sensibilités », dans ce qu’il présente comme « un véritable esprit d’ouverture et de service public ».
Un paysage politique qui se complexifie
Le positionnement annoncé par Samy Tadrist – droite et centre – pourrait rebattre les cartes de l’échiquier politique moissagais en vue des municipales de 2026. Dans une ville actuellement dirigée par une équipe Rassemblement National, l’émergence d’une nouvelle force politique de droite et centre viendrait s’ajouter à l’UCM pour proposer une configuration électorale inédite.
Cette démarche s’inscrit dans sa volonté de « rassembler plutôt que diviser » et de proposer « un véritable choix démocratique » aux électeurs, dans un contexte politique local déjà marqué par les clivages.
Samy Tadrist maintient son engagement local : « Mon engagement pour Moissac reste entier. Je continuerai à défendre des projets concrets pour améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens. »
Cette rupture intervient dans un contexte où les enjeux de sécurité et de santé publique (hôpital, pôle de santé) cristallisent les débats politiques locaux, comme l’illustrait récemment la prise de position de l’UCM sur ces sujets. Avec l’émergence de cette nouvelle force politique, la configuration électorale de 2026 s’annonce particulièrement ouverte.
