C’est un succès majeur pour le sénateur de Tarn-et-Garonne Pierre-Antoine Lévi. Sa proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur a été adoptée ce mercredi 20 février à l’unanimité par la Haute Assemblée. Un vote qui vient couronner plusieurs mois de travail et une mission d’information approfondie menée aux côtés de son collègue Bernard Fialaire.
Un texte né d’un constat alarmant
Le parlementaire tarn-et-garonnais est parti d’un constat sans appel : entre octobre 2023 et avril 2024, alors que 67 incidents antisémites avaient été recensés dans les établissements d’enseignement supérieur, seules six commissions disciplinaires ont été saisies. Une situation que Pierre-Antoine Lévi a qualifiée de « dysfonctionnement profond » nécessitant une réponse législative ambitieuse.
Une loi qui renforce l’arsenal de prévention
Le texte porté par le sénateur Lévi apporte des réponses concrètes aux préoccupations exprimées par de nombreux présidents d’université. Il prévoit notamment la généralisation des formations contre l’antisémitisme, le racisme et les discriminations dans tous les établissements, y compris privés. L’obligation s’étendra également aux élus étudiants, une innovation majeure du texte.
Des dispositifs de protection renforcés
La nouvelle loi impose la création dans chaque établissement d’une mission « égalité et diversité », pilotée par un référent qualifié. Les étudiants disposeront désormais de dispositifs de signalement anonymes et sécurisés. Les procédures disciplinaires sont également renforcées, avec l’inclusion explicite des actes antisémites parmi les motifs de sanction et une formation spécifique pour les membres des sections disciplinaires.
Un signal fort pour l’université française
Pour Pierre-Antoine Lévi, cette adoption unanime envoie un message clair : l’université doit rester un sanctuaire du savoir, préservé de toute forme de haine ou de discrimination. Le sénateur de Tarn-et-Garonne a particulièrement insisté sur la nécessité de garantir qu’aucun étudiant ne soit plus jamais menacé ou agressé en raison de sa foi ou de ses origines.
Une loi, des chiffres
Le vote historique de ce 20 février 2025 traduit l’urgence de la situation : 344 sénateurs se sont prononcés en faveur du texte, sans aucune abstention ni vote contre. Une unanimité qui reflète la gravité des 67 incidents antisémites recensés en seulement six mois dans l’enseignement supérieur français.
L’adoption de cette loi marque une étape décisive dans la protection des valeurs républicaines au sein des établissements d’enseignement supérieur. Le texte doit maintenant poursuivre son parcours législatif à l’Assemblée nationale, où il devrait être examiné dans les prochaines semaines.
