Un bilan « désolant » selon l’UCM
L’Union Citoyenne Moissagaise ne prend pas de gants pour qualifier le bilan du mandat municipal actuel. Dans sa communication récente adressée aux Moissagais, l’UCM dénonce « 5 ans de mandat au bilan désolant » et accuse la municipalité RN de masquer ses « maigres résultats » derrière « le papier glacé de Moissac Magazine ».
L’opposition municipale annonce avoir travaillé « depuis des mois pour établir un juste bilan de la mandature, chiffré, rigoureux, sans langue de bois », marquant ainsi sa volonté de proposer une alternative crédible basée sur des analyses factuelles plutôt que sur des effets de communication.
Santé : « un désert médical qui gagne du terrain »
Le premier volet du bilan UCM cible particulièrement la politique de santé municipale. L’accusation est lourde : « 5 ans de mandat, aucun projet concret, aucun financement engagé, aucun dossier déposé » en matière de santé publique.
« Le désert médical gagne du terrain »
— Union Citoyenne Moissagaise, bilan santé 2020-2025
Cette critique s’inscrit dans un contexte départemental préoccupant où l’accès aux soins constitue un enjeu majeur pour les territoires ruraux. L’UCM semble faire de cette thématique un axe fort de sa future campagne électorale, en pointant l’inaction supposée de la municipalité sortante.
Économie : « un mandat d’abandon » selon l’opposition
Le second volet du bilan UCM s’attaque à la politique économique municipale. Les termes choisis sont particulièrement sévères : « commerces fermés, aides mal ficelées, projets enterrés ». L’opposition accuse directement la municipalité d’avoir « décroché de l’économie locale ».
Cette critique intervient dans un contexte où de nombreuses communes rurales peinent à maintenir l’attractivité de leur centre-ville face à la concurrence des zones commerciales périphériques et du commerce en ligne. L’UCM semble vouloir faire de la revitalisation économique l’un des piliers de son programme pour 2026.
Une enquête citoyenne pour préparer l’avenir
Parallèlement à ce travail de bilan, l’UCM a lancé une « grande enquête citoyenne » intitulée « Bien vivre à Moissac » qui comptabilise déjà 250 réponses. Cette démarche participative vise à alimenter le futur programme municipal de l’opposition, avec des résultats prévus pour octobre 2025.
Méthode UCM : « C’est à partir de la vérité que l’on bâtit l’avenir. Notre projet avance : diagnostic d’abord, propositions bientôt. »
Cette approche méthodique témoigne d’une volonté de professionnalisation de l’opposition municipale, qui entend présenter un projet alternatif solidement documenté pour les municipales de 2026.
Une stratégie de rassemblement républicain
L’UCM revendique une démarche de « rassemblement pour Moissac » qui transcende les clivages partisans traditionnels. L’organisation affirme avoir construit sa démarche « avec des citoyens venus d’horizons divers — de gauche, du centre, de la droite modérée » autour de valeurs communes : « liberté, solidarité, respect, démocratie locale, engagement pour un développement durable ».
Cette stratégie d’union s’accompagne néanmoins d’une critique des « représentants de partis politiques » qui auraient « souhaité imposer une logique partisane en revendiquant une étiquette politique exclusive ». L’UCM revendique ainsi son positionnement au-dessus des étiquettes traditionnelles, se présentant comme « un projet au service de tous les Moissagais, pas au service d’un camp ».
Un projet en trois axes : « Protéger – Concerter – Dynamiser »
Pour 2026, l’UCM structure son projet autour de trois axes stratégiques : « Protéger – Concerter – Dynamiser ». Cette approche programme témoigne d’une réflexion politique qui dépasse la simple critique de l’équipe sortante pour proposer une vision alternative de la gouvernance municipale.
L’organisation prévoit de dévoiler ses propositions concrètes « à l’automne », s’inscrivant dans un calendrier de campagne qui devrait s’intensifier à l’approche des échéances électorales de mars 2026.
Des enjeux cruciaux pour 2026
Cette offensive de l’UCM intervient dans un contexte politique local particulièrement tendu, marqué par les récentes divisions au sein de l’opposition avec la démission fracassante de Samy Tadrist qui prépare une liste concurrente de droite et centre.
La municipalité RN sortante devra donc affronter une opposition remobilisée qui mise sur un travail de fond et une méthode participative pour reconquérir la confiance des électeurs moissagais. Le bilan critique publié par l’UCM constitue manifestement le premier acte d’une campagne qui s’annonce particulièrement disputée.
Enjeux électoraux 2026
Avec une UCM remobilisée, une future liste Tadrist à droite et une municipalité RN sortante, Moissac pourrait connaître une configuration électorale inédite pour les municipales de mars 2026, avec au moins trois forces politiques en présence.