L’Union européenne semble déterminée à saborder son industrie automobile au nom d’une transition écologique mal pensée et précipitée. Sous couvert de lutte contre le changement climatique, Bruxelles impose une électrification à marche forcée, ignorant les progrès considérables réalisés dans les moteurs thermiques et ouvrant grand la porte à une domination chinoise sur notre marché.
Le prix d’une précipitation
Alors que nos ingénieurs ont développé des moteurs thermiques de plus en plus propres et performants, l’UE fait le choix d’un abandon brutal. Cette décision hâtive, qui ne tient compte ni des réalités technologiques ni économiques, pourrait détruire un pan entier de notre industrie.
Pendant ce temps, la Chine se positionne idéalement. Des constructeurs comme BYD et Nio, largement subventionnés par Pékin, inondent notre marché de véhicules électriques à bas prix. La réponse européenne, faite de mesures protectionnistes tardives, semble inefficace face à l’implantation d’usines chinoises sur notre sol.
Nos constructeurs, contraints de suivre le diktat de Bruxelles, voient leurs coûts exploser et leurs ventes stagner. L’Europe, jadis leader mondial de l’automobile, risque de devenir un simple terrain de jeu pour les géants chinois. Comme l’a souligné Mario Draghi, ancien président de la BCE, sans réaction rapide, notre industrie automobile pourrait être définitivement distancée.
Plus inquiétant encore, cette course à l’électrique néglige un aspect crucial : la Chine contrôle la majeure partie des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries. Nous passons ainsi d’une dépendance au pétrole à une dépendance totale envers la Chine.
Cette transition forcée vers l’électrique pourrait même s’avérer contre-productive d’un point de vue environnemental. La production de batteries est loin d’être écologique, et l’électricité nécessaire à la recharge des véhicules n’est pas toujours verte.
Il est urgent que Bruxelles revoie sa stratégie. Une transition écologique est nécessaire, mais elle doit se faire de manière réfléchie, en tenant compte des réalités économiques et industrielles. L’enjeu est crucial : éviter la ruine de notre industrie automobile, la destruction massive d’emplois, et une dépendance accrue envers la Chine.