Le mois de septembre 2024 restera dans les annales météorologiques françaises comme le plus pluvieux depuis un quart de siècle. Selon les données publiées par Météo-France ce lundi, le pays a connu un excédent pluviométrique de près de 60% par rapport aux normales saisonnières, avec une moyenne de 119 mm de précipitations.
Cette situation exceptionnelle a touché la quasi-totalité du territoire, avec des régions particulièrement arrosées. La Nouvelle-Aquitaine, le Massif Central, le Bassin Parisien, les côtes de la Manche, ainsi que les Alpes du Nord et le nord de la Corse ont enregistré plus du double de leurs précipitations habituelles. Ces pluies abondantes ont entraîné des vigilances oranges pour inondations dans plusieurs départements, notamment en Corse et en Seine-et-Marne.
Cependant, quelques zones ont échappé à cette tendance, comme le sud de la Bretagne, le Languedoc et le Roussillon. Les Pyrénées-Orientales, en particulier, restent en déficit hydrique, prolongeant une situation critique qui dure depuis plus de deux ans.
Côté températures, malgré une impression de fraîcheur, septembre 2024 s’est révélé proche des normales, avec une moyenne nationale seulement inférieure de 0,4°C à la référence 1991-2020. Cette donnée contraste fortement avec septembre 2023, qui avait été le plus chaud jamais enregistré en France.
Ces conditions météorologiques inhabituelles s’inscrivent dans un contexte plus large de dérèglement climatique. Météo-France rappelle que les six derniers mois de septembre avaient tous affiché des températures supérieures aux normales, soulignant l’impact du réchauffement climatique sur notre pays.
Pour de nombreuses villes françaises, dont Paris, Nice, et Strasbourg, les cumuls de pluie sur l’année 2024 ont déjà dépassé les moyennes annuelles en seulement neuf mois, illustrant l’intensité des précipitations cette année.
Ce mois de septembre exceptionnel pose question sur l’évolution du climat en France et ses conséquences à long terme sur notre environnement et nos modes de vie.