La semaine de la mode parisienne pour les collections printemps-été 2025 s’est achevée sur une note résolument féministe, mettant en lumière l’évolution du vestiaire féminin à travers les époques. Des pièces emblématiques de l’émancipation des femmes ont fait leur grand retour sur les podiums, revisitées avec une touche contemporaine.
Le tailleur, symbole de la « girl boss », s’est imposé comme un incontournable de la saison. Saint Laurent a rendu hommage à son créateur en proposant des costumes masculins surdimensionnés, tandis que Victoria Beckham a opté pour des versions plus cintrées mais audacieusement déconstruites. Chez Stella McCartney, les tailleurs se parent de bijoux de seins, alliant puissance et sensualité.
La révolution s’est également opérée au niveau des chaussures, avec une nette prédominance des modèles plats. Maria Grazia Chiuri pour Dior a presque entièrement banni les talons, privilégiant cuissardes en tissu technique et spartiates brodées. Acne Studios a même osé l’imitation pantoufle avec ses tailleurs chics, redéfinissant les codes de l’élégance féminine.
Le bloomer, cette culotte bouffante emblématique du mouvement féministe du 19ème siècle, fait un retour remarqué. Chloé le réinvente en version dentelle sexy, tandis que d’autres créateurs le combinent avec des pièces masculines pour un contraste saisissant.
Malgré cette vague d’émancipation, le romantisme n’est pas en reste. Loewe marie robes flottantes à imprimés fleuris avec des baskets de boxeuse, tandis que Zimmermann casse ses silhouettes poudrées avec des vestes quasi militaires.
Claire Thomson-Jonville, contributrice pour Vogue, résume cette tendance : « On voit un mélange de robe du soir et de parka, de sexy et de pratique, reflétant la façon dont on a envie de s’habiller actuellement. »
Cette Fashion Week a ainsi démontré que la mode peut être à la fois un hommage à l’histoire de l’émancipation féminine et un vecteur de son évolution continue, offrant aux femmes un vestiaire qui allie liberté, confort et affirmation de soi.
