À peine nommé Premier ministre, François Bayrou affronte déjà ses premières turbulences. L’ancien maire de Pau se retrouve sous le feu des critiques après avoir choisi d’assister au conseil municipal de sa ville plutôt que de participer physiquement à une réunion de crise sur Mayotte, dévastée par le cyclone Chido.
Un choix controversé
Cette décision a suscité de vives réactions dans la classe politique. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé publiquement sa désapprobation, tandis que l’opposition, de La France Insoumise au Rassemblement National, a vivement critiqué ce choix qu’elle juge symbolique d’un manque d’engagement dans sa nouvelle fonction.
La formation du gouvernement se dessine
En parallèle de cette première polémique, François Bayrou poursuit activement ses consultations politiques. Après plusieurs entretiens avec Emmanuel Macron, dont un long tête-à-tête à l’Élysée, le Premier ministre travaille à la composition de son équipe gouvernementale. Selon les informations qui circulent, il envisage un gouvernement resserré d’environ 25 ministres, avec l’ambition d’inclure des personnalités venues de différents horizons politiques : gauche, centre et droite.
Des défis multiples à relever
Les chantiers qui attendent le nouveau chef du gouvernement sont nombreux. La situation à Mayotte n’est que l’un des multiples défis auxquels il doit faire face. La question budgétaire, laissée en suspens depuis la censure du gouvernement Barnier, reste un enjeu majeur. Le Premier ministre devra également répondre aux attentes concernant le pouvoir d’achat, la réforme des retraites et l’avenir des services publics.
Un accueil mitigé de la classe politique
Les consultations politiques menées à Matignon révèlent des positions contrastées. Si certains, comme le groupe Horizons, plaident pour la stabilité, d’autres se montrent plus sceptiques. Les écologistes se montrent particulièrement pessimistes, tandis que Les Républicains jugent le projet encore trop flou et réclament des précisions.
La prochaine étape cruciale sera la déclaration de politique générale prévue le 14 janvier devant le Parlement. D’ici là, François Bayrou devra préciser sa feuille de route et démontrer sa capacité à rassembler une majorité stable dans une Assemblée nationale plus fragmentée que jamais.