Dans un contexte de redressement des finances publiques, le gouvernement annonce une mesure fiscale ciblant les ménages les plus fortunés de France. Cette décision, dévoilée ce jeudi par le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, s’inscrit dans le cadre du projet de budget 2025 et vise à contribuer à la réduction du déficit public.
Une mesure touchant une infime partie des contribuables
Selon les précisions apportées par le ministre, seuls les foyers aux revenus très élevés seront concernés. L’exemple cité est celui d’un couple sans enfant gagnant environ 500 000 euros par an. Cette mesure ne toucherait ainsi que 0,3% des foyers fiscaux, soit environ 65 000 ménages sur les 20 millions s’acquittant de l’impôt sur le revenu.
Un effort « exceptionnel et temporaire »
Le gouvernement insiste sur le caractère ponctuel de cette contribution, la présentant comme une participation « exceptionnelle » et « temporaire » à l’effort de redressement. M. Saint-Martin a tenu à rassurer la majorité des Français, affirmant qu’il n’y aurait « pas d’augmentation généralisée de l’impôt sur le revenu » et que le barème de l’impôt resterait indexé sur l’inflation.
Les grandes entreprises également mises à contribution
Outre les ménages les plus aisés, les « très grandes entreprises » seront aussi sollicitées. Une surtaxe exceptionnelle sur l’impôt sur les sociétés est envisagée, bien que les modalités précises restent à définir. Le ministre a indiqué que le chiffre d’affaires servirait de critère pour déterminer les entreprises concernées.
Un plan global de réduction du déficit
Ces mesures s’inscrivent dans un plan plus large visant à réduire le déficit public à 5% du PIB en 2025. Sur les 60 milliards d’euros d’effort prévus, plus de 40 milliards proviendraient de réductions de dépenses et près de 20 milliards de hausses d’impôts. Les retraités seront également mis à contribution avec un report de six mois de l’indexation des pensions.
Le projet de loi de finances, qui détaillera l’ensemble de ces mesures, sera présenté en Conseil des ministres le 10 octobre prochain. Il promet d’être au cœur des débats parlementaires dans les semaines à venir.