Le Premier ministre Michel Barnier a présenté mardi sa déclaration de politique générale, esquissant les contours d’un plan ambitieux visant à redresser les finances publiques tout en promettant d’améliorer le quotidien des Français.
Face à une dette publique colossale de 3.228 milliards d’euros, Barnier a annoncé son intention de ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025, avec l’objectif de passer sous la barre des 3% d’ici 2029. Pour y parvenir, le gouvernement mise sur une stratégie combinant réduction des dépenses (pour deux tiers de l’effort) et augmentation des recettes.
Brisant un tabou du quinquennat Macron, Barnier a évoqué des hausses d’impôts ciblées sur « les grandes entreprises qui réalisent des profits importants » et « les Français les plus fortunés ». Ces mesures, présentées comme temporaires, s’accompagneront d’une lutte accrue contre la fraude fiscale et sociale.
Côté pouvoir d’achat, le Premier ministre a annoncé une revalorisation du SMIC de 2% dès novembre, et promis des mesures pour stimuler l’épargne et l’investissement. Il s’est également engagé à relancer les dispositifs d’investissement locatif et à étendre le prêt à taux zéro pour les primo-accédants.
Dans les domaines de la santé et de l’éducation, Barnier mise sur l’innovation et l’optimisation des ressources, proposant notamment de faire appel aux professionnels retraités et d’élargir les compétences des infirmiers.
Le Premier ministre compte également sur le dialogue social pour aborder des sujets sensibles comme l’emploi des seniors ou l’indemnisation chômage, tout en envisageant des « aménagements raisonnables » de la réforme des retraites.
Enfin, Barnier a promis une simplification administrative pour les entreprises et une rationalisation des services publics, avec des regroupements d’agences et le développement de guichets uniques comme les maisons France Services.
Ce plan, qui se veut à la fois rigoureux sur le plan budgétaire et attentif aux préoccupations sociales, devra maintenant faire ses preuves face aux défis économiques et aux attentes des Français.