Les Montalbanais retrouveront leur cathédrale en 2027. Le préfet Vincent Roberti et le directeur régional des affaires culturelles Michel Roussel ont dévoilé hier un calendrier de travaux très attendu pour Notre-Dame de l’Assomption, fermée depuis l’automne 2020. Une annonce qui intervient après des années d’inquiétude et de questions sur l’origine des dégradations qui ont conduit à la fermeture de ce monument emblématique.
Un chantier qui soulève des questions
Si l’heure est à la restauration, la question des responsabilités reste en suspens. De nombreux observateurs pointent du doigt le chantier du parking souterrain de la cathédrale, dont la construction pourrait avoir fragilisé les fondations de l’édifice. Les fissures apparues dans la première travée de la nef et les chapelles latérales ont en effet été constatées dans les années suivant ces travaux. Les différentes expertises, menées en 2020 puis en 2021, ont confirmé la nécessité d’importants travaux de stabilisation et de soutènement, sans toutefois se prononcer officiellement sur l’origine des désordres structurels.
L’État, propriétaire de l’édifice, a confié la maîtrise d’ouvrage à l’OPPIC tandis que l’architecte en chef des monuments historiques Pierre-Yves Caillault supervisera ce chantier délicat. Le programme de restauration s’étalera sur quatre ans : toute l’année 2025 sera consacrée aux études, suivie d’une première phase de travaux de confortement jusqu’à mi-2027, puis d’une restauration finale jusqu’à mi-2028.
Le bout du tunnel en vue
Pour les Montalbanais, privés depuis plus de trois ans de leur « Grande Dame », l’annonce d’une possible réouverture partielle dès 2027 sonne comme une délivrance. La seconde phase des travaux pourra être menée en site ouvert, permettant la reprise des célébrations religieuses que la communauté catholique attend avec impatience.
Même si les autorités restent prudentes sur le calendrier, en raison de la complexité technique des opérations de confortement, l’espoir renaît enfin de voir ce joyau du patrimoine montalbanais retrouver sa place dans la vie de la cité. Une restauration certes tardive, mais qui permettra de préserver pour les générations futures l’un des monuments les plus emblématiques de la ville d’Ingres. En attendant, les questions sur l’impact réel du chantier du parking continueront sans doute d’alimenter les discussions entre Montalbanais.