Une affaire de réseau pédocriminel impliquant l’aide sociale à l’enfance (ASE) du Tarn-et-Garonne fait l’objet d’une enquête judiciaire. Une employée de l’ASE a été mise en examen pour avoir transmis des informations confidentielles à un homme incarcéré pour viols, proxénétisme et corruption de mineurs.
L’enquête révèle que trois victimes présumées, dont deux sœurs mineures, étaient sous la protection des services sociaux. Ces jeunes filles, qui avaient fait l’objet de mesures de placement suite à des fugues répétées, sont soupçonnées d’avoir été victimes d’un réseau de prostitution.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement des services sociaux et la protection des mineurs vulnérables. Le Conseil départemental du Tarn-et-Garonne se trouve au cœur de la polémique, avec une possible complicité interne faisant l’objet d’une enquête administrative.
Les élus départementaux, dont l’ancienne députée Valérie Rabault, expriment leur indignation face à la gestion opaque de ce dossier. Ils dénoncent le manque de transparence et de communication de la part de la présidence du Conseil départemental.
Mme Rabault a notamment critiqué la décision de réintégrer l’agent mise en cause dans un autre service, sans consultation préalable des élus concernés. Elle demande l’annulation de cette réintégration et réclame des explications sur le déroulement de l’enquête administrative.
Cette affaire met en lumière les défaillances potentielles dans la protection des mineurs placés et soulève des questions sur la gouvernance du Conseil départemental. Les élus, toutes tendances confondues, exigent désormais que toute la lumière soit faite sur cette affaire troublante.